U B I S A (1)
(Imérétie)

1
DE SHROSHA À UBISA
Après deux journées de vendanges à Shrosha, je reste un jour de plus pour visiter Ubisa.
Le matin, un voisin m'accompagne en voiture à l'aller.
Je passe les heures chaudes dans le cimetière boisé.
Au retour, je marche au lieu de faire du stop.
Sous un soleil magnifique en fin d'après-midi, la vallée de la Dzirula entre les deux villages se dévoile lentement.
La route empreinte un pont franchissant la rivière.

Mais la plupart du temps, la route surplombe la Dzirula, dont les eaux étincellent dans la lumière.

Des cantonniers réparent la route au milieu des vapeurs de goudron.
L'un m'arrête et me questionne, fort curieux.
- "English ? English ?"
Que j'aille à pied l'intrigue.
Satisfait, il comprend que je suis Français, de Paris.
La route relie Tbilissi et Koutaissi, les deux villes principales du pays. Un trafic important de voitures, de marchoutkas et de camions nécessite un entretien régulier.
Plusieurs routiers turcs s'arrêtent en bord de route pour se reposer au cours de leurs longs voyages.
L'église d'Ubisa apparaît au loin, puis grossit peu à peu au fil de la marche.


Les échappées visuelles sur la Dzirula dépendent de la densité de la végétation.

De la route, un raccourci à travers bois débouche près de l'église.

2
CIMETIÈRE D'UBISA
Je découvre Ubisa par la route, poussant un portillon du cimetière.
J'y reste plusieurs heures avant de voir les fresques de l'église.

J'y écris "Cimetières", publié très vite dans "Histoires vagabondes".
Je ne sais ce qu'en pensent les morts.

Mais pour un vivant, ce vaste cimetière arboré est un lieu passionnant.

Je reviendrai à Ubisa, pour le simple plaisir d'y rêver et d'y écrire.
VOIR la SUITE sur :
10/11/2013: UBISA (2) (Géorgie) (11.10.2013) (12 PHOTOS)
Lionel Bonhouvrier.